On vient de découvrir les chiffres, il y a moins de quelques semaines, et, en général, les auto-entrepreneurs français semblent se porter plutôt bien. Évidemment, certaines régions et certains secteurs sont plus porteurs que d’autres. Jetons un coup d’œil sur la situation globale et aussi plus particulièrement sur les auto-entrepreneurs dans le bâtiment.
Plan de l'article
L’Acoss annonce une hausse importante du nombre d’auto-entrepreneurs
C’est l’Acoss (l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale) qui a dévoilé les derniers chiffres, le 29 janvier dernier, offrant une vision de l’état économique des auto-entrepreneurs après le second trimestre de l’année dernière. La première constatation que l’on peut faire, concerne la croissance du statut d’auto-entrepreneur. En effet, à la fin juin, le nombre d’individus déclarant fonctionner en tant qu’auto-entrepreneur atteignait 1 565 000 soit une augmentation de 222 000 personnes par rapport à la même période, un an plus tôt. Cela représente une augmentation de 16,5 %. L’Agence en tire comme conclusion ; que la dynamique observée depuis la fin de l’année 2017, se confirme.
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La hausse très élevée du nombre d’immatriculations entre le 2e trimestre 2018 et le 2e trimestre 2019 serait justifiée, selon l’Acoss, par le doublement des plafonds du chiffre d’affaires au 1er janvier 2018. Résultat : 513 000 nouvelles inscriptions en un an pour une folle envolée de 21,5 %. On compte tout de même aussi une hausse de 8,6 % des radiations pour la même période, ce qui réduit l’augmentation totale à 13 %.
Un chiffre d’affaires positif pour une majorité d’auto-entrepreneurs
Près de 60 % des inscrits au régime ont déclaré un chiffre d’affaires positif en mi-année. Cela représente presque 900 000 entrepreneurs. Mais le chiffre le plus important est certainement celui qui compare les résultats à l’année dernière, et qui nous permet d’avoir une vision de la croissance du statut. Ils sont 13 % de plus qu’à la même époque précédente à déclarer des gains.
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Ce n’est pas tout ! Un autre pourcentage retient l’attention : 23,3 %. Il représente l’augmentation du chiffre d’affaires trimestriel des auto-entrepreneurs. En revenu, cela représente 4 325 euros, soit une hausse de 9,1 % sur 12 mois. Ce sont là des chiffres qui parlent d’eux-mêmes sur la croissance des auto-entrepreneurs en France.
Cependant, lorsque l’on regarde les données de manière plus précise, il devient évident que ce ne sont pas tous les domaines, ni toutes les régions qui avancent au même rythme. Certains secteurs d’activités sont de loin plus dynamiques que d’autres. Posons un regard sur le secteur de la construction pour déchiffrer un exemple précis qui nous montre un état des lieux très positif.
Une performance excellente pour le secteur de la construction
L’Acoss divise le secteur de la construction en deux sous-catégories, qui sont « BTP travaux de finition », et « BTP autres ». Au global, on note une augmentation dans les deux sous-catégories à tous les niveaux, dont la plus importante se situe au niveau du chiffre d’affaires trimestriel. Étudions les données de manière plus détaillée.
Commençons par la section « travaux de finition ». L’Administration a recensé un bilan positif de près de 5 000 entreprises alors que 19 100 immatriculations ont été émises entre fin juin 2018 et fin juin 2019, en contrebalance de 12 300 radiations au cours de la même période. Pour cette première catégorie, l’Acoss a donc totalisé 84.300 auto-entrepreneurs actifs au 2e trimestre, soit une augmentation de 8,8 % sur un an. Mais le résultat le plus imposant est sans contredit le chiffre d’affaires trimestriel global de ces entrepreneurs. Il s’élève à 336 millions d’euros, soit une augmentation de 20,3 %. Quant au chiffre d’affaires trimestriel moyen, il a été de 6 344 euros au 2e trimestre 2019, une progression de 10,7 % et, surtout, 46 % supérieur à celui de la totalité des entrepreneurs !
Pour la sous-catégorie « BTP autres », elle suit généralement une ligne très similaire à la première, mais quelque peu plus élevée. L’Acoss a recensé 94 600 structures administrativement actives à la fin du 2e trimestre 2019, ce qui dénote une progression de 10,1 % sur 12 mois. Mais, encore une fois, le chiffre à retenir est celui du chiffre d’affaires trimestriel global des auto-entrepreneurs classés « BTP autres » qui est encore plus élevé que pour le premier secteur. On y a enregistré des revenus de 391 millions d’euros à la mi-2019, pour une moyenne s’établissant à 6 755 euros. Pas de doute possible, les auto-entrepreneurs du secteur du bâtiment et des travaux publics se portent globalement très bien, et la croissance devrait s’y poursuivre.
Qu’en est-il des auto-entrepreneurs dans l’immobilier ?
On peut dire que le segment des activités immobilières a lui aussi suivi une courbe similaire à celle de la construction. En soustrayant les radiations des immatriculations, on arrive tout de même à une augmentation de plus de 7 000 auto-entrepreneurs sur la période étudiée.
Là où on trouve une variation importante, et encore plus positive, c’est au niveau du chiffre d’affaires trimestriel global. Il se situait à la mi-2019 à 101 millions d’euros, soit une augmentation de 46,6 % (non, ce n’est pas une faute de typo) sur une seule année ! Le chiffre d’affaires trimestriel moyen est un peu moins spectaculaire à 7 421 euros mais il représente tout de même une hausse de 13 % sur l’année d’avant, et il est plus de 70 % supérieur à celui de la moyenne nationale globale, tout secteur confondu.